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Jacques Bertin, Blessé seulement. Préface de Lionel Bourg (L’Escampette, B. P. 7, 86300 CHAUVIGNY), 112 p. 15 € Voici un des plus beaux recueils de ces dernières années : des poèmes, des fragments, des chansons. Avant tout, de la poésie, celle qui naît de la conjonction, si rare aujourd’hui, de l’émotion et du chant. De l’alliance de sentiments personnels profonds et d’une voix. On connaît celle de Jacques Bertin, chanteur, mais c’est bien ici la voix du poète qui nous touche, « blessé seulement », parce que « dans les bandes dessinées de notre jeunesse, le héros qu’on croyait mort, se relevait généralement à la dernière page », explique la quatrième de couverture, un héros atteint d’une blessure d’amour à la souffrance violente. Les poèmes sont divers de mètre, de longueur, deux lignes ou deux pages, en vers libres ou réguliers, mais c’est toujours la poésie qui se retrouve à chacune des pages d’un livre qui est en plus un bel objet, bien composé sur un beau papier, toutes choses que nous voulons garder et que ne nous donneront jamais les écrans, toujours morts, même s’ils sont tactiles. Un dernier détail : la préface est intéressante à lire. Lionel Bourg est connaisseur.
La
chanson est un cimetière L’eau
monte dans le cœur noyé plein
le ciel il y a des masques nous
irons nous cacher dans l’île un
jour si tu reviens par là
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