Je suis monté là-haut...
Je suis monté là-haut - l'éternité promise ! Je n'ai pas bien compris comment c'est arrivé Un soir d’hiver abscons bleui d'une pluie grise Vous me direz que ça coûtait rien d'essayer
Le ciel ? Oh ben y a tout ! Mais du tout qui dérive Dans un décor de carton-pâte et soirs moussants Et dans ce paradis une masse lascive Des milliards d'âmes faisant un fatras mouvant
Tout est faux, tout est vrai, la terre plutôt molle Et vague et l'air qui tremble et couleur de flonflons La pluie sucrée tombant (d'en bas) comme une colle Des anges marrons à tête de potiron
Et puis là, parmi des sentiments indicibles Des masses de messies et de miss de mass-médias J’ai retrouvé Ginette avec cinq cent disciples Qui m'assaillaient de leurs : Chéri ! Viens dans mes bras !
Euh… Sincèrement… Cette option n'est pas mon style Le paradis, c'est pas comme ça que j'aurais fait ! Et puis, pour mes copains d'en bas je m' fais d' la bile Et c'est pas mon genre de surfer sur le surfait
J’ai dit à Dieu : non-non je veux rentrer at home Je m’en fous : je paie tout, la fusée, le taxi Stupeur du Grand Surdoué – et les faces de gnomes Et de starlettes s'éberluaient d'un tel impie
Mon Vieux, rendez-moi tout ; la vie bien difficile L’ennui des jours et le désastre des années Pitié, pas les pieds palmés ni revoir Mimile Rien, je suis pas d'ici, vraiment, je veux rentrer !
Boire du lait d’ânesse en éternelle ivresse ? Non merci pour moi ni le chœur des angelots Médrano, moi non. J'aime autant je le confesse Une belote avec mes potes chez Mano
Il m'a redescendu - je vous dis pas la tronche Ma punition : l'enfer sur terre – euh, comme avant… J'en suis malade... Euh... comme avant. Et puis tu bronches Pas ! ...Comme avant. Bon. Rien de changé pour l'instant
C'est comme ça et c'est ainsi que mes cieux-drames J'ai retrouvé la vie et les emmerdements Me revoilà en bas et j'en bave et je rame ...Mais je suis pas si mal avec Ginette - comme avant. (bis)
|