Jours en allés
Jours en allés sur les rivières oublieuses Miroirs aveugles des étangs Remous des vieux soleils aux lèvres des gisants Fronts défleuris des amoureuses
Dérives de l'enfance aux vitres des déluges Fanal étranglé de l'absence Visages d'autrefois qui veillez en silence Aux mains dormeuses des écluses
Soirs penchés sur l'armoise échos courant les berges Neige au pas lointain des chevaux Déchirures du vent sur les frêles berceaux Marais aux portes des auberges
Fête étrange emportée dans la crue du matin Vol noir à la cime des aulnes Au limon des années la voix d'Augustin Meaulnes M'ouvre les vannes du chagrin.
Lucien Massion
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