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Janvier 2022
Il prend sa retraite ...
75 ans . C’est l’âge de prendre une retraite bien méritée.
Bien méritée. J’ai commencé « le métier » en 66-67.
...Les spectacles de Luc Bérimont, puis les MJC et
caetera.
Il y eut des périodes bien remplies. D’autres très vides - comme
la fin
de la décennie 80 quand la famine me conduisit à retourner au
journalisme, pendant une douzaine d’années, devenant chef des
pages
Culture de l’hebdomadaire Politis.
Cela jusqu’au tournant du siècle – et là, les récitals
reprirent…
75 ans. Fatigue en voiture, ennui des longues routes en
solitaire, puis cette pandémie… Il faut être raisonnable.
Cinquante-cinq ans de passion calme – ce qui n’est pas
tiède !
J’ai
assumé : un métier improbable. Les premières années, aucune
protection sociale. Un art qui n’a jamais existé au Ministère de
la
Culture. Pas de subventions, bien sûr. Les salles parisiennes
louées
par moi. Plusieurs milliers de récitals. L’auto-production de
disques.
Plus de cinquante ans de métier en dehors du chaubize – ma
fierté.
Heureusement, il y eut...
- la maison des disques BAM,
boulevard Raspail : Albert et Odile Lévi-Alvarès, des gens
formidables.
-
mes « agents artistiques » (les contacts et les
contrats pour
les récitals) : Jean Dufour, Corinne Léonet (et Marie
Castets),
Béatrice Soulé (et Hélène Nosten), Sylvie Dupuy, Marie-Odile
Dupé…
-
les musiciens (Didier Levallet, Siegfried Kessler, Michel
Roques,
François Couturier, Michel Devy, Reinhardt Wagner, Laurent
Desmurs, et
d’autres...), les techniciens dans la camionnette (Alain
Français, Jean-Paul Debard,
Hervé Martin, Frédéric Jérôme...), des collègues chanteurs et
chanteuses par dizaines. Beaucoup d’amis, d’amies, dans toute la
France !
Le Québec, qui devint une passion.
Les routes, les salles, les villages perdus… La route, les
radars, les points en moins…
Et les 75 ans. L’âge qui vient…
On arrête les récitals. Peut-être y aura-t-il encore un ou des
disques… Va savoir...
Rideau.
Jacques
Bertin, janvier 2022
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