Maison de poésie



Blessé seulement

Octobre 2010


Jacques Bertin, Prix Paul Verlaine 2010 de la Maison de Poésie (pour Blessé seulement)


Vous vous abonnez à Coin de table, revue de poésie, parce que vous en appréciez la liberté de ton, le courage intellectuel tranquille, la référence constamment redite à l’histoire de la poésie, la rupture amusée avec les clichés et les afféteries de la poésie contemporaine. (Vous pensez que la poésie française contemporaine est un échec – plus aucun lecteur… – total, mais jamais mis en évidence, sauf par Coin de table, justement)...

Et un jour, vous recevez une lettre vous annonçant que ces gens-là vous ont décerné un « Prix Paul Verlaine », à côté de Jean-Claude Pirotte (« Prix pour l’ensemble de son œuvre »), dont vous appréciez bien les poèmes, comme par hasard. Alors, vous foncez chez ces gens sympathiques !

Ils partagent une maison avec la SACD, les auteurs dramatiques – qui, en l’occurrence portent bien leur nom puisqu’ils sont en train de leur faire un mauvais coup pour des raisons de pognon. Et ils vous racontent ça avec la voix qui tremble. Mais c’est une autre histoire.

C’est la première fois qu’on me remettait une distinction littéraire. Le mot littéraire n’est-il pas un peu trop fort pour moi, trop somptueux, trop littéraire déjà ? Mon Dieu, me voici dans le monde des poètes et des écrivains, ceux dont on parle dans les livres et ceux qui ont leur rond de serviette au journal, tant de gens que j’admire et autant que je méprise !

Merci à la Maison de poésie !

Pourquoi la poésie n’a pas de lecteurs reste une question…


Jacques Bertin

http://www.lamaisondepoesie.fr/